samedi 12 septembre 2009

On n'aime jamais qu'un fantôme


La partie importante de la phrase de Paul Valéry: « on n'aime jamais qu'un fantôme ».
Et quand l'être réel déborde trop le fantôme, les yeux s'ouvrent et c'est la fin de cet amour-là.
Peut-il, cet amour-là, être remplacé par un autre ?
C'est la question.
Peut-être Abel Bonnard (malgré le fait qu'il ait basculé vers le fascisme et la collaboration avec les Nazis dans la France occupée : de la bouche du pire des hommes peuvent parfois sortir des paroles vraies) répond-il ainsi à cette question :



Aimer un être, cela n’est pas seulement brûler de le posséder, c’est souhaiter qu’il s’épanouisse. Il n’est pas de moment plus sacré, plus suave, que celui où l’avidité qui nous jetait vers lui est suspendue par l’intérêt que nous lui portons, où nous ne pensons plus à le saisir parce que nous sommes ravis de le contempler, et où le besoin de l’avoir disparaît dans l’émotion de le voir vivre.


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