mardi 4 août 2009

Mutilation pour raisons religieuses

(Cliquez le texte pour mieux le lire)

Les Églises orthodoxes ont un profil plus bas que l'Église catholique romaine, qui était pourtant une Église bien négligeable par rapport à elles à l'époque où l'orgueilleux patriarche de Constantinople -Michel Cérulaire- les a séparées d'elle (1054).
Mais c'est sans doute pour mieux pouvoir taire et dissimuler leur collaboration criminelle tout au long de l'histoire avec les monarques absolus byzantins et russes et bulgares et serbes (ceux-ci, au moins, partageaient la foi des Églises orthodoxes), ensuite avec les sultans ottomans (d'une religion ennemie) puis avec toutes les dictatures -aussi athées aient-elles été, et ennemies des religions, en plus d'être veules (je pense aux dictatures slaves sous la direction de Staline et de ses successeurs, et celle de Tito, etc.).
Cette réaction que rapporte Le Devoir ci-haut montre que ces Églises partagent avec l'Église romaine (et avec les iconoclastes Églises protestantes) le crime d'avoir détruit ou mutilé les monuments grecs et romains de l'Antiquité afin d'en détourner l'usage à leur profit ou, du moins, d'utiliser leurs précieux matériaux pour édifier leurs propres bâtiments, sans respect aucun pour la beauté architecturale et religieuse de ces monuments.
Ici on tente de camoufler le crime des fanatiques foules chrétiennes mutilant le Parthénon.
Voyez ce Parthénon mutilé: ce ne sont pas seulement les Vénitiens, les Ottomans, les Anglais qui l'ont ainsi presque détruit, mais, dès qu'elles en ont eu l'occasion, les foules chrétiennes, aussi folles que les talibans d'Afghanistan* (et autres pays médiévaux).

À Pise, j'ai moi-même photographié un flagrant délit: une pierre appartenant, selon son inscription, à un monument édifié par l'empereur Hadrien que quelqu'un de distrait, ou qui voulait dénoncer le délit de l'Église catholique, a oublié de retourner, et qui montre bien que la cathédrale de Pise (et le baptistère et la Tour) ont été construits avec des matériaux pris sur des constructions romaines, qu'elles ont détruit l'héritage de Rome pour s'élever.
Voyez les photographies que j'ai prises:

Naturellement, quand les bâtiments construits avec les matériaux volés sont beaux comme ci-dessous (la photo n'est pas de moi et je n'en ai pas trouvé de meilleure pour le moment), on est tenté de pardonner le crime. Mais les monuments détruits sont disparus à jamais, et leur beauté à jamais inconnaissable. C'est l'esprit humain qui en est pour toujours mutilé.


* Je n'évoquerai que la destruction des Bouddhas de Bâmiyân.

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