lundi 15 décembre 2008

Mise en abyme politique et financière

L'homme de la photo du centre est Bernard Madoff. À gauche Charles Ponzi*, à droite G.W. Bush.
Leur photo de profil n'est pas encore disponible pour deux d'entre eux. Celle de Ponzi ne l'est plus.
Bernard Madoff est une vivante représentation d'un être qui existe dans tout être humain mais surtout à l'heure actuelle dans tout habitant des États-Unis, c'est une « mise en abyme », une miniature de l'ensemble des Étasuniens.
Et sa société une « mise en abyme » également de toute la société étasunienne.
Il présentait une face honnête d'homme d'affaires apparemment dévoué au développement de la fortune des ses concitoyens et même des étrangers qui investissaient aux États-Unis (fondation de NASDAQ et de sa société la « Bernard L. Madoff Investment Securities LLC »).
Mais il avait une deuxième face -plus élitiste- avec laquelle il voulait, semble-t-il, faire la fortune de ceux qu'il reconnaissait comme ses pairs.
Et une troisième face -la véritable ?- acharnée à faire sa propre fortune et ne reculant pour cela devant aucune tromperie, voire aucun crime si la situation l'exigeait.
Sa société publique correspondait à sa première face et cachait les rouages financiers nécessaires pour arriver à atteindre les objectifs de la troisième face de son fondateur: la société secrète du schéma de Ponzi.
Quant à la société étasunienne dont la société de Madoff est la « mise en abyme », voyez-la exister de manière splendide dans le processus qu'elle a mis au point pour envahir l'Irak.
En ce qui concerne ceux qui ont subi des pertes dans les opérations Ponzi-Madoff-Bush, ils ont fait confiance à des gens qui en sont indignes, je n'ai aucun chagrin face à leurs malheurs. Qu'ils (re)lisent la fable du « Corbeau et du Renard » que je place ci-dessous.
Peut-être les alliés politiques, économiques et militaires des États-Unis auraient-ils eux aussi intérêt à la lire (s'ils savent lire).
Et si vous faites partie de ceux qui pensent encore que le salut du monde réside dans les États-Unis (et sont, par exemple, des aficionados de Barak Obama), lisez-la bien.

Le Corbeau et le Renard

Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
«Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.»
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : «Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.»
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.


Il y a une autre fable que je vais bientôt (dans une autre note) citer, -« Le Loup et le Renard »-, qui dépeint fort bien les Étasuniens se prétendant les soldats de la démocratie et retournant à la première occasion au naturel de prédateur qui est le leur.

* L'inventeur du « schéma de Ponzi ».

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