samedi 1 novembre 2008

Calculs, calculs en Espagne

Que font ces dames avec tant de soins? Les unes à gauche (Marie-France et Denise -c'est ma femme) divisant l'addition (excusez le jeu de mot) et ventilant les coûts de chaque élément du repas (entrées, plats principaux, desserts, boissons) entre les convives et/ou les couples de convives, les autres à droite (Céline et Louise) supervisant attentivement les calculs de leurs compagnes?
Eh bien ces dames font ce qu'on est obligé de faire en Espagne quand on mange en groupe dans les restaurants.
Car, on ne sait pourquoi (manque de calculatrices ou d'ordinateurs? manque d'intérêt? manque de formation? manque de politesse?), aucun serveur en Espagne ne consent à faire plusieurs additions pour la même table.
Seulement une. Solamente una.

Les dames du groupe (tiens, je le remarque maintenant, la plupart du temps ce sont les dames) sont obligées de se charger d'un travail que les serveurs du monde entier se chargent d'effectuer sauf en Espagne, que ce soit à Valence, comme ici sur la photo, ou que ce soit à Madrid, à Cordoue, à Grenade, à Séville, à Barcelone.
Mon fils m'apprend que même dans les restaurants espagnols (pas hispaniques, espagnols, c'est-à-dire servant de la cuisine d'Espagne) de Montréal, les choses se passent ainsi, malgré les équipements informatiques équivalents à ceux des autres restaurants.

Les Espagnols n'ont peut-être pas la tête aux chiffres.
Un seul restaurant -La Miranda, en Catalogne, aux environs de Girone, dans un cadre magnifique au bord de la Méditerranée-, sur l'insistance de notre guide de la Catalogne -Conchita-, avait consenti à faire faire les calculs par les serveurs: l'opération était si peu habituelle qu'elle a été d'une étonnante longueur.
Aussi longue que le service des pizzas que la plupart de nos compagnes et compagnons de voyage avaient commandées (mon poisson est arrivé très rapidement et mon énorme tiramisu, bien avant certaines pizzas)
Heureusement les deux Argentins qui constituaient l'orchestre ont pu nous faire patienter un peu en nous interprétant, entre autres, «Besame Mucho» et «Por Una Cabeza».

Pendant ce temps, (revenons à Valence) nous, les hommes du groupe (de gauche à droite, Michel, André et moi-même, heureusement dissimulé à l'objectif par Marie-France), interrogions nos goussets pour trouver la somme appropriée, regardions les convives du restaurant d'en face «La Vita é bella» (oui la vie était belle, malgré les calculs, en Espagne) et le beau ciel du dimanche après-midi de Valence, à la Taberna La Cata, Plaza Mariano Benlliure.
Ne pas oublier, au prochain voyage en Espagne, de se munir d'une petite calculatrice.
Voici «Por Una Cabeza» au cas où vous ne connaîtriez pas ce merveilleux tango argentin. Dans la vidéo que j'ai choisie, tiré du film «Parfum de femme» (le
remake états-unien du film italien), il est dansé par Al Pacino -qui joue un aveugle (comme Borgès et, à cause de cela, touchant)- et la jolie Gabrielle Anwar.



Et voici la chanson -sur un petit lecteur importé de Deezer (c'est la première fois que je fais cela)-, par son compositeur, Carlos Gardel, suivie par les paroles d'Alfredo La Pera:


Découvrez Carlos Gardel!


Por una cabeza
Música: Carlos Gardel
Letra: Alfredo Le Pera

Por una cabeza de un noble potrillo
que justo en la raya afloja al llegar
y que al regresar parece decir:
No olvides, hermano, vos sabés que no hay que jugar...

Por una cabeza, metejón de un día,
de aquella coqueta y risueña mujer
que al jurar sonriendo, el amor que está mintiendo,
quema en una hoguera todo mi querer.

Por una cabeza
todas las locuras,
su boca que besa
borra la tristeza,
calma la amargura.

Por una cabeza
si ella me olvida
qué importa perderme,
mil veces la vida
para qué vivir...

Cuántos desengaños, por una cabeza,
yo juré mil veces, no vuelvo a insistir,
pero si un mirar me hiere al pasar,
su boca de fuego, otra vez, quiero besar.

Basta de carreras, se acabó la timba,
un final reñido yo no vuelvo a ver,
pero si algún pingo llega a ser fija el domingo,
yo me juego entero, qué le voy a hacer.

Por una cabeza

todas las locuras,
su boca que besa
borra la tristeza,
calma la amargura.

Por una cabeza
si ella me olvida
qué importa perderme,
mil veces la vida
para qué vivir...


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