jeudi 23 octobre 2008

Le Rose «Kennedy»

Peut-être n'étiez-vous pas né lors de la parution du numéro de «Life» dont voici la page couverture, au mois d'août 1959. (J'ai emprunté cette page couverture au nouveau module que j'ai ajouté récemment dans la colonne de droite de ce blogue)
Je l'étais, né, moi. C'était le milieu de mon adolescence.
Contrairement à la plupart des gens -qui ne demandent toujours qu'à s'aveugler à propos des États-uniens- je n'aimais pas les Kennedy. Ni les Nixon, leurs adversaires (je fais comme si les candidats étaient un couple, comme le fait cette page couverture).
Mais, comme vous le voyez, il y avait une opération «
people» en faveur des Kennedy: on tentait de les faire élire en les transformant en vedettes.
Comme on le fait aujourd'hui pour Barak Obama.
Comme on l'a fait pour Nicolas Sarkozy.
Pour Kennedy, cela a donné le débarquement de la Baie des cochons contre Cuba, l'intensification de la Guerre du Viet-Nam et la continuation du support aux dictatures sud-américaines (entre autres choses).
Pour Barak Obama, je ne sais pas encore mais je serais très surpris que cela soit de meilleur aloi.
Pour Nicolas Sarkozy, eh bien je crois qu'il faut remonter à la fin du 19e siècle pour trouver un président de la république pareil!
Mais les présidents français de la fin du 19e siècle avaient, heureusement pour la France, moins de pouvoir que Nicolas Sarkozy.
Je ne prévois donc, là non plus, rien de très brillant. Au contraire.
Seulement du temps à passer avec le souhait qu'il ne fasse pas trop de dommages à la République.
Mais remarquez le rose de la robe de Jacqueline Kennedy -qui ne trouvera le plaisir que dans les bras d'Aristote Onassis, après avoir arraché celui-ci à Maria Callas.
Ce rose, c'est ce qu'on appelait à l'époque le «rose Kennedy».
Il se transformera en «noir Kennedy» en 1963 et ne redeviendra jamais rose, -tout au plus rouge sang ou rouge mort- pour les Kennedy.
Peut-être pour les États-Unis.
Souhaitons que le destin de ceux que j'ai évoqués ici -et de leur pays après leur passage- soit différent de celui des Kennedy.
La vraie vedette, la seule artiste dans cette histoire, c'est
Maria Callas, chantant ici l'aria d'une autre abandonnée (par un États-unien cette fois), Madama Butterfly, «Un Bel Di Vedremo» (les paroles italiennes de cette aria sont ):

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire