vendredi 13 juin 2008

Excuses tardives pour une tentative secrète et silencieuse de génocide des Amérindiens du Canada et du Québec

Je place ici, comme vidéo indépendante, c'est-à-dire sans liens avec la Société Radio-Canada qui l'a publiée d'abord et qui la retirera très rapidement de ses archives publiques, la vidéo de l'extrait du Téléjournal (11 juin 2008) de cette Société où étaient présentées aux Amérindiens les excuses du Premier ministre du Canada et de tous les chefs de parti du Parlement fédéral du Canada.
Ces personnes s'excusaient du fait que, dans la dernière moitié du 19e et la première moitié du 20e siècles, sur les instructions du gouvernement fédéral canadien, les petits enfants amérindiens, dès leur plus jeune âge, étaient enlevés à leurs parents pour être enfermés jusqu'à la fin de leur adolescence dans des orphelinats chrétiens afin de leur faire oublier leur langue et leur culture.
Il leur était interdit, sous peine de torture et de châtiments corporels, de prononcer le moindre mot dans leur langue maternelle (littéralement, je souligne, la langue de leur mère).
Outre ces châtiments ils étaient violés et soumis aux désirs déviants des prêtres et religieux et religieuses catholiques et des membres du clergé protestant auxquels ils étaient confiés.
Nous, Québécois, qui, dès notre arrivée en Amérique, avons voulu, à cause de notre faible nombre et malgré les évêques et prêtres catholiques, former un seul peuple avec les Amérindiens de toute la Nouvelle-France (de la Baie d'Hudson au Golfe du Mexique), avons été entraînés dans cette tentative de génocide secret et silencieux (nous qui, pourtant, subissions une tentative similaire de notre côté, tentative qui continue encore aujourd'hui) par nos conquérants, toujours aussi meurtriers qu'ils l'ont été tout le long de leur histoire, et par une Église habituée à se soumettre aux plus forts et à hurler et tuer avec eux «ad majorem Dei gloriam*».
Les visiteurs étrangers pourront constater, dans le peu qu'ils verront des délibérations du Parlement du Canada, à quel point le Canada est toujours une colonie britannique, sinon politiquement, du moins parlementairement et culturellement.
Je leur montrerai un jour la Reine d'Angleterre en train de lire au Parlement canadien ce qu'on appelle le «Discours du Trône» pour les édifier encore davantage à ce sujet.

Voici la vidéo qui, en montrant les excuses, révèle les supplices:



* Pour les non-latinistes: «pour la plus grande gloire de Dieu».

1 commentaire:

Jack a dit…

Merci. Je sais que le bulletin restera à la disposition des visiteurs un certain temps encore. Mais il disparaîtra inéluctablement car le flot des nouvelles coule inlassablement. Mais il restera toujours (tant que mon blogue durera) dans ma note et continuera tout ce temps de révéler ce qu'il révèle. Je me sens un devoir de mémoire.

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