jeudi 1 mai 2008

Le Temps du muguet-le 1er mai

C'est le premier 1er mai de ce blogue. Le temps de sacrifier un moment aux erreurs et aux souvenirs de ma jeunesse.
Comme à peu près tous les étudiants québécois des années soixante, je croyais que le salut de tous viendrait de l'égalité absolue entre les citoyens dont -à force de propagande (affiche russe à droite)
- l'Union soviétique semblait la réalisation sur la planète.
C'était une erreur: il ne faut jamais croire la propagande politique, n'importe laquelle (ni la propagande religieuse -vous me reconnaitrez là) car il n'y a jamais rien de parfait ni dans ce monde ni dans un autre, si tant est qu'il y en a un autre. Et c'est tant mieux car la perfection serait ennuyante.
Ce monde (presque) parfait il ne peut être que dans le passé, pas dans le passé réel évidemment mais dans le passé tel qu'il existe dans notre mémoire où il prend les
couleurs de la jeunesse, de l'énergie et de l'enthousiasme qui étaient les nôtres.
Ce monde de ma jeunesse, ces croyances dans un salut illusoire, il réside maintenant aussi dans les notes de cette chanson d'origine russe interprétée par Francis Lemarque (à gauche) dont je vous présente une vidéo en l'honneur de ce jour, de ma jeunesse, de la vôtre, en l'honneur des espoirs toujours trahis mais toujours aussi éclatants dans la mémoire et dans les chansons.


Et voici les paroles russes (transcrites en alphabet latin) et les paroles françaises de la chanson:

Ne slishni v sadu daje shorohi,
Vse zdes zamerlo du utra.
Esli b znali vi, kak mne dorogi
Podmoskovniye vechera.

Esli b znali vi, kak mne dorogi
Podmoskovniye vechera.

A rassvet uje vse zametnee.
Tak pojaluysta, bud dobra,
Ne zabud i ti eti letniye
Podmoskovniye vechera

Ne zabud i ti eti letniye
Podmoskovniye vechera.

Le Temps du Muguet

Il est revenu le temps du muguet
Comme un vieil ami retrouvé
Il est revenu flâner le long des quais
Jusqu'au banc où je t'attendais
Et j'ai vu refleurir
L'éclat de ton sourire
Aujourd'hui plus beau que jamais

Le temps du muguet ne dure jamais
Plus longtemps que le mois de mai.
Quand tous ses bouquets déjà seront fanés,
Pour nous deux rien n'aura changé.
Aussi belle qu'avant,
Notre chanson d'amour
Chantera comme au premier jour.

Il s'en est allé le temps du muguet
Comme un vieil ami fatigué
Pour toute une année pour se faire oublier
En partant il nous a laissé
Un peu de son printemps
Un peu de ses vingt ans
Pour s'aimer, pour s'aimer longtemps.

2 commentaires:

La Vadrouille a dit…

Merci, j'aime les mots de votre blog et les paroles en russe latin je les cherchais, bonne journée du 17 septembre 2011
A voir sur youtube, mes "slameries" avec quelques belles chansons de ma jeunesse

Jack a dit…

Merci.

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