mardi 4 mars 2008

Mise en abyme

J'ai parlé récemment de la «mise en abyme» (cliquez ici pour y être mené), un des procédés fondamentaux de l'art en général, et de la littérature en particulier (dont je suis spécialiste). J'en parlerai souvent en tentant d'être le moins cuistre possible.
Pour le moment je dirai que la «
mise en abyme» consiste à représenter une «miniature» de l'œuvre à l'intérieur de l'œuvre, étant bien entendu que cette «miniature» peut comporter plus d'éléments que l'œuvre elle-même. Dans «À la recherche du temps perdu» de Marcel Proust par exemple la ville de Venise est une «mise en abyme» d'«À la recherche du temps perdu» entière.
Je vais vous présenter deux autres exemples qui me permettront d'associer la thématique un peu autobiographique de ce blogue à la «mise en abyme», laquelle évidemment est aussi un peu autobiographique puisque j'utilisais cette notion abondamment dans mon enseignement depuis presque un quart de siècle.
Voici ces exemples. Il s'agit de deux photos prises au Parc Jarry à Montréal au mois d'août 2007 lors des Internationaux de tennis. Nous y étions ma femme et moi parce que nous nous sommes promis d'assister à au moins un grand match de tous les sports disponibles pendant notre retraite.

À droite la photo de ma femme dans les gradins du Stade (les meilleurs sièges sous la Galerie de la presse, là où le soleil ne nous plombe pas sur la tête pour nous rendre fous ou nous faire mourir). Voyez le reflet dans ses lunettes de soleil. Si vous zoomer en cliquant sur la photo vous verrez mieux, vous verrez qu'il s'agit du reflet d'une partie des spectateurs qui l'entourent et de ceux des autres gradins et le reflet du court où sera disputé le match (Djokovic-Nadal): c'est une «mise en abyme» car la spectatrice, par le moyen de ce qu'elle porte, représente en «miniature» le tout dont elle n'est qu'une partie.
Même phénomène dans la photo de moi à gauche (peut-être l'illustration de la «mise en abyme» y est-elle encore meilleure).
Et voilà encore mieux sur cet ajout non programmé:

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