jeudi 21 février 2008

Le «Miserere» d'Allegri

J'ai parlé hier, à propos des castrats, de la Chapelle Sixtine. Cela m'a rappelé le Miserere de Gregorio Allegri (ci-contre). Ce Miserere était chanté lors des matines du mercredi et vendredi de la Semaine sainte à la Chapelle Sixtine. On ne l'entendait pas ailleurs, les autorités pontificales ayant interdit, sous peine d'excommunication, de le transcrire ou de le jouer ailleurs. Jusqu'à 1769 où , au terme de deux auditions, Mozart, (ci-contre) malgré son catholicisme et la menace, transcrivit la pièce, qui fut plus tard imprimée à Londres. Ah! merveilleux 18e siècle où les Catholiques (du moins ceux qui étaient instruits) n'avaient plus peur des vaines menaces des autorités ecclésiastiques et où les pays protestants s'en moquaient (excepté au Québec où, hélas! le 18e siècle n'est survenu qu'à partir des années soixante du 20e siècle, et encore...)!

Je veux vous faire entendre ce Miserere. Wikipédia le décrit ainsi: «Il est écrit pour deux chœurs, l'un à quatre voix, et l'autre à cinq. L'un des chœurs chante une version simple du thème original de l'hymne et l'autre chœur, à quelque distance, en chante un commentaire orné. C'est un des meilleurs exemples du style polyphonique de la Renaissance». Le voici chanté en 1987 par le Choir of King's College de Cambridge:



Et voici une photo de la magnifique chapelle gothique (terminée au 16e siècle: 1547) où la prestation de la chorale a lieu:


(Cliquer comme toujours les images pour zoomer)

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