mercredi 27 février 2008

Amalia Rodrigues et le «fado»

Connaissez-vous le fado, ce chant typique du Portugal où s'exprime évidemment toute la tristesse du monde ? Et connaissez-vous Amalia Rodrigues?
Le Portugal est là sur la carte, en orangé, sur la côte atlantique de la péninsule hispanique.
J'écoutais beaucoup cette chanson « Uma Casa Portuguesa » à la fin des années soixante quand j'étudiais à l'Université Laval (à Québec, pour les Montréalais et les citoyens de l'étranger qui ne le sauraient pas), pendant les matinées où je songeais à la manière dont je pourrais venir à bout de cette dissertation que je devais remettre le lendemain. Voici d'abord Amalia telle qu'elle était sous la dictature catholique de Salazar dans les années cinquante au moment où cette chanson a été composée (ci-dessous).Et puis voici deux interprétations de cette chanson, l'une (la seconde) que l'on pourrait qualifier d'« époque », l'autre qui présente un meilleur son. Sous ces deux interprétations les paroles portugaises de la chanson.






Uma Casa Portuguesa (Reinaldo Ferreira 1953)

Numa casa portuguesa fica bem
pão e vinho sobre a mesa.
e se à porta humildemente bate alguém,
senta-se à mesa co'a gente.
Fica bem esta franqueza, fica bem,
que o povo nunca desmente.
A alegria da pobreza
está nesta grande riqueza
de dar, e ficar contente.

Quatro paredes caiadas,
um cheirinho á alecrim,
um cacho de uvas doiradas,
duas rosas num jardim,
um São José de azulejos
mais o sol da primavera,
uma promessa de beijos
dois braços à minha espera...
É uma casa portuguesa, com certeza!
É, com certeza, uma casa portuguesa!

No conforto pobrezinho do meu lar,
há fartura de carinho.
e a cortina da janela é o luar,
mais o sol que bate nela...
Basta pouco, poucochinho p'ra alegrar
uma existência singela...
É só amor, pão e vinho
e um caldo verde, verdinho
a fumegar na tigela.

Quatro paredes caiadas,
um cheirinho á alecrim,
um cacho de uvas doiradas,
duas rosas num jardim,
um São José de azulejo
sob um sol de primavera,
uma promessa de beijos
dois braços à minha espera...
É uma casa portuguesa, com certeza!
É, com certeza, uma casa portuguesa!

Voici une traduction française que j'ai trouvée sur le blogue «Soupe populaire:

Dans une maison portugaise, on apprécie
Le pain et le vin sur la table.
Quand humblement quelqu’un frappe à la porte
Il s’assoit à table avec les autres
On apprécie cette délicatesse
Que le peuple ne dédit pas, on apprécie.
La joie de la pauvreté
Réside dans cette grande richesse
De donner, et en être satisfait.
Quatre murs blanchis à la chaux
Une légère odeur de romarin
Une grappe de raisins dorés,
Deux roses dans un jardin,
Un saint Joseph en azulejo
Sous un soleil de Printemps
Une promesse de baisers
Deux bras qui m’attendent…
C’est une maison portugaise, c’est certain !
C’est certain, c’est une maison portugaise !
Dans le modeste confort de ma maison,
Il y a abondance de tendresse,
Le rideau de la fenêtre est le clair de lune
Et aussi le soleil qui y frappe
Il en faut peu, bien peu pour contenter
Une existence simple,
Juste de l’amour, du pain et du vin
Et de la soupe aux choux verts, bien verts
Qui fume dans un bol.
Quatre murs blanchis à la chaux
Une légère odeur de romarin
Une grappe de raisins dorés,
Deux roses dans un jardin,
Un saint Joseph en azulejo
Sous un soleil de Printemps
Une promesse de baisers
Deux bras qui m’attendent …
C’est une maison portugaise, c’est certain !
C’est certain, c’est une maison portugaise !


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