samedi 12 janvier 2008

Kirriè Bouchard

En Grèce, quand on s'adresse à vous on vous dit:«Kirriè Bouchard». Ce qui cause toujours une grande surprise pour quelqu'un de mon âge qui, par obligation, assistait souvent à la messe dans son enfance et son adolescence. Il y avait une prière en grec à la messe (je ne sais pas si elle est encore récitée: sans doute pas, maintenant qu'on fait comme si Dieu (s'il existe) parlait dans les langues vulgaires et non en grec et en latin comme il le ferait s'il existait). Elle se récite ainsi:

Kyrié éleison
Christé éleison
Kyrié éleison.

Ce «kyrié» c'est exactement le «kirriè» dont on fait précéder le nom des hommes en Grèce. Dans la prière «Kyrié» signifiait «Seigneur» («Seigneur, prends pitié! Christ, prends pitié! Seigneur, prends pitié!»: c'est là la traduction française de la prière).
Ainsi, en Grèce, pour vous parler, on vous donne le titre que la prière donne à Dieu: Seigneur Bouchard, m'appellait-on. Mais est-ce différent en français où on m'appelle Mon
Sieur (ancienne forme de Seigneur) Bouchard ou en italien où on m'appelle Signor Bouchard ou en espagnol où on m'appelle Señor Bouchard ?

C'est le grec qui fait toute la différence.

En prime, voici le Kyrie de la messe de Requiem de Mozart:

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