mercredi 16 janvier 2008

Voltaire et Lisbonne

 En réécoutant le Besame Mucho de Cesaria Evora et en relisant la note qui la concerne ( car je me relis pour corriger mes fautes -qui n'en fait pas dans une langue qui, comme ceux qui l'ont faite (c'est-à-dire les Français, n'est-ce pas?) ne cherche, par ses pièges puérils, qu'à prendre en défaut ceux qui l'écrivent ou la parlent afin de les humilier (vous reconnaissez là non seulement la langue française mais, au moins, les intellectuels français et, peut-être, les Parisiens en général)?-)*, en réécoutant donc Cesaria Evora, j'ai pensé à Lisbonne et, de fil en aiguille, au «Poème sur le désastre de Lisbonne» de Voltaire.

Dans ce poème Voltaire règle de manière définitive la question de la supposée providence -et même la question de l'existence- de Dieu. Si Dieu est tout-puissant, dit-il en substance (et de manière dissimulée car le bûcher le guette), il est responsable du mal (dont, en particulier, les catastrophes naturelles). Il n'est donc pas d'une infinie bonté. S'il n'est pas responsable du mal, il n'est pas tout-puissant, donc il n'est pas Dieu. Conclusion: Dieu est le diable ou Dieu n'est pas Dieu.

Le meilleur choix c'est qu'il n'y a pas de Dieu. Même si cela fait de la peine à des gens qui, comme Jean-Jacques Rousseau, ne croient en Dieu que pour se consoler illusoirement de leur malheur.

Peut-être est-ce aux pensées et aux regrets qu'amènent ces constatations que les Lusophones (ceux qui, dans le monde, parlent portugais) doivent cette nostalgie, cette tristesse qu'ils appellent «sodade» ou «saudade» et qu'on retrouve dans cette chanson de Cesaria :



(Adresse YouTube: Sodade)

Et voici les paroles portugaises et françaises de cette chanson:
SODADE

Quem mostra' bo
Ess caminho longe?
Quem mostra'bo
Ess caminho longe?

Ess caminho
Pa Sao Tomé

Sodade sodade
Sodade
Dess nha terra Sao Nicolau

Si bô 'screvê' me
'M ta 'screvê be
Si bô 'squecê me
'M ta 'squecê be

Até dia
Qui bô voltà

Sodade sodade
Sodade
Dess nha terra Sao Nicolau



SODADE (Nostalgie)

Qui t'a montré
Ce chemin lointain?
Ce chemin
Pour Sao Tomé

Sodade
Sodade
De ma terre
Sao Nicolau

Si tu m'écris
Je t'écrirai
Si tu m'oublies
Je t'oublierai

Jusqu'au jour
De ton retour

Sodade
Sodade
De ma terre
Sao Nicolau

* J'espère ne pas m'être trompé dans la gestion de mes parenthèses et de mes tirets -j'ai tendance à être moi-même Français parfois -mille regrets!

7 commentaires:

Anonyme a dit…

ce n'est pas du portugais mais du cap verdien la diference n'est pas enorme mais elle l'est quand meme le cap verdien est un creole parlée par les cap verdiens

Anonyme a dit…

ce n'est pas du portugais mais du cap verdien du creole si tu prefere

Jack a dit…

Merci.
Mon fils a étudié le portugais à Lisbonne et il m'avait fait part de cette différence il y a longtemps.
J'avais négligé de m'en souvenir dans la rédaction de mon billet.

Anonyme a dit…

cette chanson ne parle pas des portugais elle raconte le chmin parcouru par le peuple cap verdien autrfois reduit en esclavage le chemin en bateau que les occidentaux leur fesait faire pour les faire travailler ou les vendre etait tres long beaucoup mourrait si vous voulait en savoir plus sur le cap vert faite le moi savoir votre blog est magnifique merci d'y avoir mis cesaria une grande dame que jadmire enormement

Jack a dit…

Merci.
Envoyez-moi des messages à

jbboucha@gmail.com

Nos prises de contact seront plus faciles.

Jack a dit…

J'aime aussi beaucoup Cesaria Evora. Je suis allé voir son spectacle à Montréal il y a quelques années et cela a été pour moi une expérience inoubliable.

Anonyme a dit…

la chance ! que jaurai aimée y allé aussi

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