dimanche 13 janvier 2008

La Forme concerto

De toutes les formes musicales, c'est le concerto qui est ma préférée. Il y a un dialogue entre un ou plusieurs instruments, -la plupart du temps un seul instrument- et l'orchestre. Véritable dialogue qui reproduit le dialogue qui s'instaure entre un professeur et ses étudiant(e)s.
Cette situation, cette forme de dialogue, a été la mienne pendant les 32 années où j'ai enseigné et j'ai effectivement eu l'impression parfois -pas toujours mais parfois, lors de moments magiques ou miraculeux- que ces étudiants et moi nous jouions la partition d'un concerto.
Peut-être mon amour du jazz provient-il du fait que l'interprétation d'un morceau de jazz a jusqu'à un certain point l'aspect de l'interprétation d'un concerto, mais d'une interprétation pour ainsi dire éclatée d'un concerto: en effet, chaque interprète d'une pièce de jazz se trouve tour à tour dans la position du soliste et dans la position du membre de l'orchestre. Il y a là comme l'image d'une forme de cours qui est sans doute utilisée dans des apprentissages où il y a de nombreux travaux pratiques et des stages à effectuer mais qui est surtout utilisée dans les séminaires de maîtrise et de doctorat.
Et quand on parle dialogue on parle de manière sous-jacente d'échanges, de dialogues amoureux -qui est une musique très particulière.
Quoi qu'il en soit, voici le 1er mouvement du 2e concerto pour piano de Rachmaninoff -qui est de ce romantisme extrême que j'aime tant, aussi bien dans la musique que dans le sentiment, et qui, s'il exprime des bonheurs extrêmes, exprime des chagrins extrêmes eux aussi quand les causes du bonheur se sont enfuies.





Sans autre introduction que «j'aime...» je présenterai souvent des mouvements de concertos dans ce blogue, selon ce que je trouverai sur YouTube. Parfois, comme un professeur, il vaut mieux se taire comme auteur de blogue, et laisser parler les choses, particulièrement «la musica» qui donne, parmi tous les arts, la meilleure représentation, la meilleure image de ce qu'est la vie dans toutes ses prodigieuses et infinies manifestations.

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